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Dermatose Nodulaire Contagieuse Bovine

Surveillance clinique en France de la DNCB

Avant 2015, la dermatose nodulaire contagieuse des bovins, endémique en Afrique subsaharienne, n’avait jamais été déclarée en Europe. Elle y est entrée par la Turquie où elle a été détectée pour la première fois en novembre 2013. Elle s’est ensuite étendue à l’Europe : tout d’abord dans la partie européenne de la Turquie en mai 2015, puis dans les Balkans. Au 29 novembre 2016, elle touchait la Grèce, la Bulgarie, la Macédoine, le Monténégro, l’Albanie, le Kosovo et la Serbie, avec 1100 foyers notifiés au total. Ainsi, la diffusion du virus se poursuit depuis son introduction en Europe, malgré les mesures de lutte mises en place dans les pays touchés (restrictions de mouvements, abattages, vaccinations,…).

La France n’est pas, pour le moment, directement menacée par cette nouvelle maladie vectorielle émergente, classée dans la liste des dangers sanitaires de 1ère catégorie. Néanmoins, une note de service, publiée au bulletin officiel du ministère de l’agriculture, organise la surveillance clinique de cette maladie grave des bovins : elle détaille la procédure, les prélèvements et les analyses à réaliser, ainsi que les mesures à mettre en place en cas de suspicion clinique (isolement, désinsectisation) ou de confirmation (abattage) de cette maladie (Instruction technique DGAL/SDSPA/2016-872 du 09-11-2016. Surveillance événementielle de la Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB) en France).
La dermatose nodulaire contagieuse est due à un capripoxvirus. Elle est transmise principalement par des insectes vecteurs. Il s’agit d’une maladie grave à l’origine de lourdes pertes économiques, surtout dans les troupeaux laitiers. Elle se manifeste par de la fièvre, de volumineux nodules sur la peau, les muqueuses ou les mamelles, des œdèmes des membres, des avortements… La période d’incubation est de 28 jours. La virémie dure de 4 à 20 jours. Le virus persiste dans les nodules cutanés pendant 90 jours (d’où des restrictions sur le cuir et les peaux des animaux abattus dans les zones infectées). La maladie n’est pas transmissible à l’homme, ni, semble-t-il, aux ovins ou aux caprins.
Face à l’émergence de cette maladie dans les Balkans, le ministère de l’agriculture a saisi l’Anses en 2016 pour évaluer plus précisément le risque d’introduction en France et l’éventuelle stratégie vaccinale. Cet avis n’a pas encore été publié.